Suite à notre rencontre avec l'Association France-Israël-Dijon (voir nos éditions de mardi), nous avons souhaité donner la parole à l'Association France-Palestine solidarité (AFPS) et son antenne de Dijon.
FONDÉE en mai 2001, à partir de l'Association Médicale Franco-Palestinienne et de l'Association France-Palestine, l'AFPS a pour vocation principale de soutenir le peuple palestinien, notamment dans sa lutte pour la réalisation de ses droits nationaux, et d'agir pour une paix réelle, juste et durable.
Union de soutien et de solidarité
La section de Bourgogne a, quant à elle, été créée en 2002. Elle regroupe des personnes venues de tous horizons et de toutes religions, mais partageant en commun une préoccupation sur « l'injustice qui se joue là-bas », et se battant pour « faire connaître correctement cette cause à l'opinion publique ».
« Informer, protester, et aider » sont leurs trois mots d'ordre.
Pour que les gens puissent se faire leur propre avis, il est nécessaire qu'ils connaissent et comprennent les enjeux du conflit.
« Malheureusement, l'information relayée par les médias est parfois incomplète et nous porte souvent préjudice », explique Jean-Marc Bardeau-Garneret, président de l'AFPS 21.
« Nous projetons plusieurs films documentaires et nous organisons des conférences et des manifestations le premier vendredi de chaque mois, avec des intervenants venus du monde entier, et notamment des opposants Israéliens qui osent élever la voix contre la politique de l'État d'Israël », rajoute Évelyne Reberg, vice-présidente de l'association, et également membre de l'Union juive française pour la Paix (UJFP), qui milite depuis 1994 pour une paix juste au Proche-Orient, et pour un dialogue judéo-arabe ici en France.
Le premier vendredi de chaque mois
« Mais nous redoutons une montée de l'antisémitisme en France, surtout si la politique d'Israël est autant médiatisée et politisée », avoue Michel Garneret, membre de l'AFPS 21.
Il rajoute que « cela ne pourrait être que néfaste à tout le monde et retarder d'autant plus une issue favorable à la dramatique situation que connaît la région ».
Les manifestations, organisées le premier vendredi de chaque mois, sont l'occasion d'exprimer leur soutien à la Palestine, Mettant particulièrement en avant l'exemple du village de Bil'in, dont 70 % des terres ont été avalées par le mur, et grâce à l'appui d'internationaux, et de pacifistes, ils militent pour un arrêt total de la colonisation en Cisjordanie.
Ils protestent également ouvertement contre « le blocus illégal qui asphyxie la Bande de Gaza depuis des mois ».
Enfin, c'est dans le cadre d'un partenariat étroit de l'hôpital de Dijon avec celui de Bethléem, ou grâce à quelques fonds récoltés lors de ventes d'artisanat palestinien, qu'ils manifestent leur solidarité pour « ce peuple opprimé depuis plus de quarante ans ».
Benjamin WIACEK
http://alhayatsaida.hautetfort.com/archive/2008/09/02/test.html